Chemin de vie
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Quand je dis aux gens que j’ai eu mon premier appareil photo réflex à l’âge de 14 ans, ils sont parfois surpris.
14 ans c’est quasiment la moitié de ma vie.

Si aujourd’hui il me semble primordial pour moi d’allier mes deux passions viscérales; la photo et le cheval, mes premiers frémissements en photo étaient d’un ordre plutôt commun.

Retranscrire ce que je voyais. Tout ce que je voyais. A ma façon.

Mes voyages, mes amis, ma famille, les émotions, les animaux, les petits moments de rien qui font un tout.

14 ans c’est aussi l’âge où mon futur parcours de vie s’est construit. Je savais que j’irai au lycée pour faire un Bac Littéraire car j’ai toujours adoré écrire, lire et apprendre de nouvelles choses. Perpétuellement. Je savais que de ce bac Littéraire découlerait des études de journalisme. La soif de découvrir et raconter des histoires, chasser l’information, se renouveler chaque jour m’animait. Oui j’étais très jeune mais déjà déterminée.

A 21 ans j’avais donc fait tout ça.
A 21 ans, j’ai pris cette photo.

2014.
Kevin Staut et Silvana, à l’étape annuelle du LGCT de Cannes.
J’avais encore un « simple » CANON eos 450d à l’époque. Oui, le tout premier de mes 14 ans. Cette photo me soumet à la nostalgie du moment, un goût d’aventure, de jeunesse et d’inachevé. Mais d’autant plus attachante.

2014, c’est aussi l’année de mon diplôme.
Le parrain de ma promotion à l’époque, Bruce Toussaint avait fait un discours assez poignant sur l’importance aujourd’hui de création. Créer un nouveau média plutôt que chercher absolument à faire partie d’un ancien. Dans ce perpétuel esprit de nouveauté et de fast changement.

Loin mais si près.

Si depuis lors, des choix personnels, l’apprentissage et l’expérience de la vie, la volonté de renouer avec mon sport plus librement et la non volonté de se conformer exactement à ce que la vieille école du milieu exige, m’ont amené un autre chemin que le journalisme pur, j’en suis satisfaite néanmoins.

Cela s’appelle un chemin. Et des chemins, j’en crée chaque jour de nouveaux, par mes choix et mes rencontres. Et en cela, je ne rêvais pas autre chose. Car j’ai cette liberté de pouvoir le faire et c’est primordial.

2020, le frisson du journalisme reprend peu à peu le dessus avec tout d’abord ma consécration plénière au métier de photographe en créant mon auto-entreprise. Fruit de nombreuses années de travail et de répétition. Et même si mon entreprise se place bien du côté artisanat de la photo, je sais que l’envie de renouer au photo-journalisme m’habite et me conduira sans doute vers de nouvelles aventures.

Une auto-entreprise par une autodidacte, gardant à l’esprit de se réinventer chaque jour. Une remise en question unique grâce à ce processus. Tel est mon leitmotiv.

Je pratique la photographie pour retranscrire le plus sincèrement possible le moment idéal où le sujet se révèle le plus justement, couplé à la bonne lumière, embrassés par mon seul et unique angle de vue qui formeront tous ensemble « ma patte ».

Et toute ma vie, je me dédierai à la recherche et à la perpétuité de cette « patte ».